Composition, chant
Bielawa s’impose comme une compositrice avec laquelle il faut désormais compter, produisant des œuvres impeccables qui évoquent à la fois la précision minutieuse des tableaux de Vermeer et la témérité assumée de ceux de Jackson Pollock.
Lisa Bielawa, chanteuse-compositrice, a obtenu le Prix de Rome de composition musicale en 2009. Pour son travail, elle puise son inspiration dans diverses sources littéraires et d’étroites collaborations artistiques.
Née à San Francisco dans une famille de musiciens, Lisa Bielawa joue du violon et du piano, chante et compose dès la petite enfance. Elle commence à voyager avec le Philip Glass Ensemble en 1992, et devient en 1997 co-fondatrice du Festival MATA, dédié à la promotion des œuvres de jeunes compositeurs.
La musique de Lisa Bielawa est souvent jouée aux États-Unis, ainsi qu’à Paris, en Italie, au Royaume-Uni et à Rome. Parmi les faits saillants de ces dernières années, on peut noter la première mondiale de Graffiti dell’amante, exécutée par Lisa Bielawa avec le quatuor à cordes Brooklyn Rider à Rome et à Harrisburg, Emerald Waltz à Boston, Portrait-Elegy (écrit pour le pianiste Bruce Levingston) à New York, The Project of Collecting Clouds (exécuté à la mairie de Seattle par le violoncelliste Joshua Roman et un ensemble de musique de chambre), la première mondiale de In medias res, concerto pour orchestre commandé par le Boston Modern Orchestra Project (BMOP), qui constitue le point culminant d’une résidence Music Alive de trois années effectuée par Lisa Bielawa avec cet orchestre, la première de The Right Weather par l’American Composers Orchestra et le pianiste Andrew Armstrong au Carnegie Hall, ainsi que la première de The Lay of the Love and Death à l’Alice Tully Hall, au Lincoln Center.
L’œuvre de Lisa Bielawa intitulée Chance Encounter, une pièce comprenant des mélodies et des airs composés à partir de paroles entendues dans des lieux de passage publics, a été exécutée à New York, à Vancouver et en Italie.
Dans la discographie de Lisa Bielawa, on compte notamment A Handful of World (Tzadik), The Trojan Women (TROY), Hildegurls: Electric Ordo Virtutum (Innova), The Trojan Women dans une version pour quatuor à cordes exécutée par le quatuor Miami dans La Collection NYFA (Innova), In medias res (BMOP/sound), coffret de deux disques consacré à ses œuvres en solo et orchestrales, et l’enregistrement de la première mondiale de Chance Encounter (Orange Mountain Music). Un autre album, The Lay of the Love, paraîtra prochainement et constituera le disque inaugural de Premiere Commission Recordings, un nouveau label new-yorkais.
Sa musique comme recueillie, pointilliste et d’une légère aigreur harmonique.
Lisa Bielawa a participé à des interprétations de ses propres œuvres en Italie, au Japon, en Yougoslavie, en Bulgarie, au Canada et en Russie, aux festivals Bang on a Can, Other Minds ainsi qu’à celui du Lincoln Center et, plus récemment, à la Biennale d’architecture de Venise. Elle a chanté les rôles principaux dans des opéras d’Anthony Braxton et Michael Gordon, et a participé a des tournées et à des enregistrements avec le groupe de musique ancienne Pomerium.
Outre le Prix de Rome de 2009, Lisa Bielawa est lauréate de bourses et de prix de la Fondation Alpert-Ucross, de Creative Capital, de la Fondation Civitella Ranieri en Italie, du Fonds pour les artistes américains se produisant dans les festivals internationaux (Fund for U.S. Artists at International Festivals), du Conseil des Arts (Council on the Arts) de l’état de New York, de la Fondation pour les Arts de la ville de New York, de la Fondation pour les Arts Joyce Dutka, de l’ASCAP (équivalent américain de la SACEM) et de la Fondation Royaumont en France. Lisa Bielawa a également été membre de l’Institut Radcliffe en 2007-2008.
Outre son travail en tant que chanteuse avec le Philip Glass Ensemble, elle a participé à des tournées et à des enregistrements avec John Zorn et a créé et enregistré des œuvres de nombreux autres compositeurs.