Outre-mémoire
Au long d’Outre-mémoire, je voulais que résonne l’inconcevable, « l’incomprenable » dirait Chamoiseau, mais cela dans la concentration la plus grande, sans effet et sans dramatisation, tel « un silencieux tocsin ».
Dans cette grande œuvre souvent comparée au Quatuor pour la fin du temps de Messiaen, Thierry Pécou nous entraîne une nouvelle fois dans une expérience musicale bouleversante appelant au recueillement méditatif. La partie de piano est conçue comme un centre de gravité entouré de ses satellites : la flûte, la clarinette et le violoncelle.
« Outre-mémoire (…) reflète musicalement la traite négrière… Le concert débute avant même que les musiciens de l’Ensemble Variances ne se soient positionnés sur scène. Ils s'approprient l'espace en se déplaçant, les sons viennent de partout… c’est toujours le rythme qui constitue la plus grande force motrice », écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung à propos de l’œuvre en mai 2019.
Acclamée depuis plus de 10 ans sur les scènes internationales, Outre-mémoire apparaît aujourd’hui comme un des programmes phare de l’Ensemble Variances.
O canto do cisne negro du Brésilien Heitor Villa-Lobos est un grand chant élégiaque et méditatif pour violoncelle et piano où le violoncelle plane au-dessus d'harmonies arpégées qui évoque les ondulations de l'eau. Cette courte pièce se place comme une épigraphe en ouverture de l’œuvre de Thierry Pécou.