Septembre 2012
(...) on se précipite chez son disquaire préféré pour l’acheter et le déguster seul à seul avant d’en partager avec ses amis les plus proches le plaisir ressenti. (...)
Un disque habité !
La chronique
par Omer Corlaix
Thierry Pécou, une musique essentielle
Toujours très attendu, un nouveau disque du compositeur Thierry Pécou (*1965), c’est un peu comme un nouveau roman de Patrick Modiano, on se précipite chez son disquaire préféré pour l’acheter et le déguster seul à seul avant d’en partager avec ses amis les plus proches le plaisir ressenti.
Il a trouvé sa petite musique. Il est un des rares compositeurs européens témoignant du « Tout-monde » cher au poète martiniquais Édouard Glissant. Sa discographie est aujourd’hui conséquente. Il est un compositeur reconnu ayant pignon sur rue mais c’est toujours la même fraîcheur qui émane de sa musique comme si le temps n’opérait pas sur elle.
Il nous propose un nouveau voyage sonore dans le monde latino-américain. Il nous invite à écouter les musiques populaires du Mexique avec L’Arbre aux fleurs (2010) pour cinq percussions et celles du Brésil avec son concerto carnaval Tremendum (2005-2010) dans un nouvel arrangement pour pano, flûte, saxophone, violoncelle et cinq percussions. On retrouve encore dans cette monographie son sens du rythme, son énergie vitale et la beauté polychromique propre à sa musique qui habitaient déjà ses œuvres précédentes comme La Symphonie du Jaguar ou son concerto pour piano L’Oiseau innumérable.
Les Percussions claviers de Lyon et l'Ensemble Variances sont pleinement en harmonie avec la musique de Thierry Pécou.
Un disque habité !