Toute la culture

February 11, 2018

(...) l’ensemble Variances, dirigé par Thierry Pécou dans un programme éclectique, contemporain et engagé quant à la question de la l’avenir de l’humain dans notre écosystème en péril.

Création, bestiaire(s) et point d’orgue pour l’avant-dernier soir du festival Présences 2018

Par Yaël Hirsch

Alors que Présences proposait de nombreux concerts, ce samedi 10 février, à la veille de sa clôture nous avons pu en suivre quatre. Tous différents mais tous à leur manière travaillant la métaphore animale et les débordements de la structure classique à l’aune de la musique classique contemporaine. Après avoir entendu l’ensemble Variances et l’Intercontemporain, le point d’orgue de cette soirée a été le solo nocturne sous rayons ultra-violets du composteur américain John Zorn.

Nous sommes donc arrivés à 18:00 à la Maison de la Radio pour entendre dans un studio 105 chaleureux et plein à craquer l’ensemble Variances, dirigé par Thierry Pécou dans un programme éclectique, contemporain et engagé quant à la question de la l’avenir de l’humain dans notre écosystème en péril. Après « Life » de Louis Andrienssen qui mêlait orchestre et vidéo de Marijke Van Warmerda, pour proposer en version 2.0 des « tableaux d’une exposition » d’aujourd’hui, nous sommes revenus à la forme « Prélude » pour entendre une création exigeante et concentrée de Benoît Mernier pour le violoncelliste Anssi Karttunen. Incantatoires, solitaires et puissantes, les trois pièces ont dégagé une grande ferveur. Thierry Pécou a rejoint le violoncelliste au piano pour nous donner à entendre le sombre et mélodieux « Nocturne » de Thierry Escaich. Le compositeur à l’honneur de cette édition 2018 de Présences est venu saluer à la fin de ce morceau romantique. La pièce la plus impressionnante de ce concert ua programme très riche était « Sopiana » de François-Bernard Mâche (1980) qui mêle flûte (extraordinaire Anne Cartel), piano (Marie Vermeulin) et sons électroniques dans un étonnant brouhaha d’oiseaux en colère. Une litanie toujours surprenante de sons, de cris qui nous met doucement sur la voie du final du concert : La « Meditation sur la fin de l’espèce » de Thierry Pécou, interprété par l’impressionnant Anssi Karttunen au violoncelle ( place au centre) l’ensemble Variances en entier dirigé par Léo Hussain, avec entre autres Marie Vermeulin au piano et à la .. machine à écrire et Liana Gourdjia au violon. « Branchée » sur des bruits de baleine qui rappellent le statut de mammifère de l’humain et – dans la ligne des pensées de Philippe Descola- cette pièce volontairement inquiétante et étrange a laissé le public songeur sur son propre avenir au cœur de notre planète. Venu remercier les musiciens avec chaleur et saluer, Thierry Pécou a été Chaleureusement applaudi. (...)

www.toutelaculture.com